mardi 3 février 2015

Kaizen : nageur de moyens ou nageur de jugement ?

Voici un texte remarquable du philosophe Alain (1868 - 1951): il y parle d'escrime mais cela peut s'appliquer à tant de sports:

(...) Je sentis mieux cette réconciliation de l'âme et du corps sur la planche d'escrime que sur les livres, et par l'enseignement d'un vieil Alsacien, sorte de chat maigre, et qui pensait par le bouton de son fleuret. Par la sévérité de cet homme vif, je connus quelquefois le bonheur de faire et de penser en même temps, de façon qu'il n'y avait point d'écart sensible entre le projet et l'exécution; vouloir toucher et toucher, ce n'était qu'un. Que cela fût la condition de la dernière vitesse, c'est ce que l'expérience montrait bien. Mais la sagesse des maîtres d'escrime portait plus loin encore la leçon; car ils appellent tireurs de moyens ceux qui, par la structure de leur corps, exécutent vite ce qui leur est prescrit ou ce qu'ils ont décidé; mais, par opposition, ils appellent tireurs de jugement, mot admirable, ceux qui conçoivent en exécutant, c'est-à-dire qui pensent par leur corps tout entier. Voilà donc, en cet exemple, le jugement qui coïncide, en toutes ses parties, avec le sentiment.

(Lettres au Docteur Mondor, Paris, Gallimard, 1924 (in: Les Arts et les Dieux, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, 1958, pp.728-729)).

Alors êtes-vous plutôt nageur de moyens ou nageur de jugement ?

A méditer....

Bonne nage !



mardi 16 décembre 2014

FAQ : comment travailler sa poussée des bras ?

Question:

"Quels éducs sont préconisés pour bien travailler sa poussée ?
Je dois
travailler mes bras, donc tous les exercices seront les bienvenus"

Ma réponse:


D'abord, il faut peut-être préciser ce qu'on entend par "poussée". En crawl, le mouvement sous-marin de la main se décompose en trois phases: la prise d'appui, la traction et la poussée. La poussée est la phase à partir de laquelle la main passe la verticale de l'épaule. Généralement, le nageur cherche à travailler et parfaire tout son mouvement sous-marin et pas uniquement la poussée. 

Tous les éducatifs suivants aideront le nageur à améliorer ses appuis sous l'eau:
- le petit chien : le nageur effectue le mouvement de crawl habituel sauf qu'il va ramener son bras devant lui sous l'eau et non pas hors de l'eau ;
- le crawl à un bras : le nageur ne nage qu'avec un bras, l'autre bras reste le long du corps. Une variante est de garder le bras immobile allongé devant soi ;
- le crawl rattrapé : le nageur ne commence son mouvement de bras qu'une fois que l'autre bras est droit devant lui ;
- le crawl poing fermé : le nageur nage avec le poing fermé (il peut aussi faire l'exercice en tenant une balle de tennis );
- le crawl water polo est préconisé pour développer la prise d'appui et la traction (plutôt que la poussée).

Pour les plus avancés, le crawl sur place est intéressant (car il s'agit d'annihiler totalement l'appui des bras et c'est souvent en travaillant le contraire de l'effet recherché qu'on fait les bonnes prises de conscience en natation).
 

Attention tout de même, faire des éducatifs c'est bien mais pour autant qu'on les réalise parfaitement ; sinon, ils n'ont pas d'intérêt. Il faut donc pour chaque éducatif veiller à bien respecter le geste et les appuis recherchés.

Un autre exercice intéressant est de ne nager qu'avec une seule plaquette; cela oblige le nageur à générer le maximum d'appui et de poussée avec sa main sans plaquette. On peut pratiquer cet éducatif en y ajoutant une seule palme: on met une plaquette à la main gauche et une mini palme au pied droit. Cela oblige à mieux utiliser sa main droite en coordination avec son pied gauche. On alterne évidemment l'exercice.

Il n'est pas forcément utile de passer trop de temps sur chaque éducatif : quelques longueurs de chaque suffisent mais il faut les faire régulièrement.

Pour les moins costauds, un renforcement à sec des triceps sera bénéfique pour améliorer sa poussée (pompes, dips, élastiques de natation...). Il faut garder à l'esprit que l'allonge ne vient pas tant de la force de projection de l'eau derrière soi que de la souplesse et de l'amplitude des épaules. On lit souvent le conseil de pousser l'eau jusqu'à la cuisse; c'est un conseil utile en particulier si cela implique pour le nageur une plus grande avancée de l'épaule opposée (voir ma réponse de la semaine précédente sur l'importance de l'épaule en crawl). Car ce n'est pas tant la petite surface de la main en fin de mouvement qui fait la différence que l'amplitude du mouvement des épaules que cela implique.

Bonne nage !

PS; les vidéos des éducatifs sont tirées du site natationpourtous.com et du site guingamp-natation.com

mercredi 10 décembre 2014

FAQ : pourquoi garder le coude haut hors de l'eau?

Sur la proposition du groupe Facebook "Le triathlon pour nous les filles", j'inaugure une série normalement hebdomadaire de questions/réponses sur le crawl. J'en profite pour féliciter toutes les filles qui se mettent à ce formidable sport qu'est le triathlon.

Voici la première question :

Question de Mallory :

"Mon entraîneur natation me tâne parce que je ne lève pas suffisamment les coudes à son goût (sauf sur les 1ères longueurs parce que je me focalise dessus). Sachant que mon passage aérien se fait parfaitement hors de l'eau, je me pose la question de l’intérêt réel de lever les coudes le plus haut possible lors de cette phase, autre que celui de soit disant reposer l'épaule?"

Ma réponse :

Cela peut paraître bizarre mais il faut garder le coude haut principalement à cause de l'épaule. S'il y a bien une partie du corps essentielle en crawl, c'est bien l'épaule.

C'est elle qui est le centre du mouvement. Si vous gardez votre coude haut lors du retour aérien, il vous sera plus facile de garder votre épaule plus haute au dessus de l'eau: vous serez mieux profilée et vous aurez plus d'amplitude dans votre mouvement pour chaque coup de bras. Si votre coude reste au raz de l'eau, l'épaule sera peu dégagée de l'eau et son mouvement d'arrière vers l'avant sera moins ample. Donc concentrez-vous avant tout sur un mouvement ample de l'épaule et votre coude devrait naturellement rester suffisamment haut.

Une fois que la main a fini son trajet sous-marin vers l'arrière, l'épaule va se dégager de l'eau et effectuer un mouvement circulaire pour revenir le plus haut possible devant le nageur et s'enfoncer près du menton du nageur. Symétriquement, l'autre épaule va elle réaliser un mouvement ample vers l'arrière. C'est ainsi qu'à chaque coups de bras, le nageur gagnera des centimètres; c'est aussi comme cela que le nageur utilisera la force de ses muscles dorsaux pour générer plus de puissance.

Le coude n'est donc, en quelque sorte, que le haut de l'iceberg!

Pour illustrer cela, voici une photo tirée d'une vidéo de Ben Sanson déjà postée sur mon blog. On y voit bien la position recherchée de l'épaule et du coude hauts:


 Vous retrouverez évidemment dans le livre "Le Guide du Crawl Moderne" beaucoup plus de détails sur le rôle de l'épaule et du coude notamment.

Bonne nage !

mardi 28 octobre 2014

Vidéo de la semaine : Front Quadrant Swimming et recherche maximale d'amplitude par Nikita Konovalov

Comme je l'explique dans le livre "Le Guide du Crawl Moderne", il existe des oppositions flagrantes de style de crawl entre nageurs même sur une même distance. En voici un parfait exemple sur ce 1500m. 

Au milieu de l'écran, on peut voir le style de Nikita Konovalov, tout en recherche d'amplitude avec un style en Front Quadrant Swimming (FQS) extrêmement marqué (voir même exagéré). Il me rappelle le nageur australien Haydn Wolley. Beaucoup de roulis, une énorme recherche d'allonge et d'hydrodynamisme. Grâce à cela, il enchaîne le 50m en 13 cycles de bras (soit 26 coups de bras !) ce qui est assez remarquable, sur les bases de 1'09'' au 100m.

Dans les autres lignes du bassin, on peut voir comment les autres nageurs ont eu un style beaucoup plus en opposition avec beaucoup moins d'amplitude et beaucoup plus de fréquence de bras.




On remarque le style en Front Quadrant Swimming (FQS) très marqué: Konovalov est presque en rattrapé complet.

Bonne nage !

S. Séhel
Auteur "Le Guide du Crawl Moderne"

dimanche 26 octobre 2014

Au-delà de la natation, la Voie de l'O (Mizudō)


Comment conjuguer natation et des disciplines asiatiques aussi nobles et riches que le Zen ou le Kyudō ? Les articles publiés dans la rubrique "Kaizen" de ce blog étaient les prémisses de cette réflexion.

Pour aller plus avant, on pourrait concevoir une pratique spécifique de la natation que l'on pourrait appeler Mizudō du japonais, Mizu () qui signifie l’Eau et Dō () qui signifie la Voie.

Voici un texte du Maître Taïkan Jyoji qui décrit la "Voie" : 

"La notion de Voie est, pour les Occidentaux, difficile à saisir. Le mot Voie vient du mot japonais do qui vient lui-même du mot chinois tao, de la philosophie du Yin et du Yang. Dans le Zen, le mot “Voie” contient aussi le sens d’esprit ou cœur.

On l’écrit ordinairement avec un “V” majuscule car la Voie dans la tradition chinoise et japonaise mène à la réalisation de soi. Le mot “Do” qui figure dans la composition de chaque discipline spécifique s’écrit par un idéogramme composé en deux parties : l’une signifiant la tête ou le chef, c’est-à-dire la notion de principe originel, l’autre représentant un pied, un déplacement, un progrès.

Tout cela implique un déplacement dans le sens d’une origine. Pratiquer dans l’esprit de la Voie devrait amener à la plénitude.

Mais cela ne suffit pas de s’atteler simplement à la technique ou à faire attention seulement à son matériel. On n’apprend rien lorsqu’on fait attention seulement aux apparences. Dans le cas du Kyudō, un tir à l’arc qui vient de l’esprit et du cœur, autrement dit qui vient du fond d’un être, est l’expression d’une grande sincérité. Là on touche véritablement à la nature authentique qui sommeille en soi, qui veut s’épanouir. Le mot Do désigne également l’Eveil.

La Voie de l'Eau ou "Voie de l'O" est une pratique de la natation qui cherche donc à intégrer les principes et les valeurs du Yoga, du Qi-Gong, de la méditation Zen et de l'art martial Kyudō.



Concrètement, le Mizudō consiste, en nageant à :

 - S’inspirer du Yoga pour réaliser un travail conscient d'inspirations et d'expirations : par exemple, en crawl, il s’agira de respirer sur un rythme de 3 ou 4 temps en expirant tout au long de la phase sous-marine et en cherchant à avoir une expiration complète et profonde mobilisant les trois niveaux de respiration du yoga : la respiration abdominale (au niveau du ventre), la respiration costale (au niveau du thorax) et la respiration claviculaire ou respiration supérieure ; La respiration est l’élément de base ; elle doit provoquer un relâchement du mental, un lâcher-prise;

-  S’inspirer du Qi-Gong / Tai Chi en adoptant une gestuelle circulaire de manière ample et relâchée : en crawl, par exemple, le retour aérien du bras cherchera à reproduire le mouvement arrondi des mouvements de bras du qi-gong ; le geste doit être harmonieux et esthétique ; On peut s’inspirer du texte suivant qui explique l’utilisation des énergies en Qi-Gong : la « montée » et la « descente » peuvent inspirer le mouvement vers l’avant puis vers l’arrière du bras en crawl par exemple : la particularité étant qu’alors le côté du nageur est « Yang », l’autre devient « Yin »:

Monter : L'énergie Yin monte en nourrissant le corps. Ces mouvements dirigés vers le haut, sont destinés à faire monter notre énergie Yin (intériorité) en partant des pieds, selon le trajet des méridiens (situé sur les faces avant des jambes et du buste). Ils vont nous aider à développer notre énergie Yin et à apaiser les tensions.

Descendre : l'énergie Yang descend en réchauffant et en animant. Les mouvements dirigés vers le bas sont destinés à faire descendre l'énergie Yang (action), selon les méridiens situés sur les côtés et dans le dos. Ils permettent de détendre tout le haut du corps et en particulier le  cou (où réside bien des tensions) et à tonifier les jambes.

Entrer : l'énergie entre dans le corps pour le nourrir et l'informer. Les mouvements vont utiliser l'énergie Yang des méridiens, principalement situés sur les faces externes et postérieures des bras. Ils permettent de saisir une énergie extérieure et neuve pour gagner en vitalité.

Sortir : les énergies usées sont évacuées et purifient le corps (NDLA: c'est là que l'expiration longue et constante joue un rôle). Les mouvements pour évacuer l'énergie vont utiliser les trajets des méridiens des mains, des poumons et du coeur. Ils nous aident à détoxiner l'organisme et favorisent l'équilibre entre l'énergie Yin et Yang.

- S’inspirer du Zen pour totalement vider son esprit de toute pensée en écoutant le rythme de sa respiration, en cherchant à ressentir l’énergie au niveau de son abdomen autour du nombril et en cherchant à tout moment à garder une parfaite rectitude de la colonne vertébrale ; le nageur va ainsi chercher à tourner avec force son regard vers l’intérieur ; il peut se concentrer sur des sensations, tels que l'écoulement de l'eau sur son ventre ou juste son expiration, sans jamais chercher à figer ses pensées qui doivent traverser son esprit comme les nuages passent au travers l'azur. La concentration sur le souffle sera une aide pour justement garder son esprit vide.

- S’inspirer du Kyudō pour harmoniser sa respiration avec le mouvement propulsif des bras de manière instinctive : le nageur ne doit plus du tout penser à sa technique mais ne doit chercher qu’à faire un avec l’eau et à se déplacer aussi aisément que s’il était porté par le courant. Comme le disent les maîtres du Kyudō: Il s’agit de trouver la paix ultime, le silence intérieur et la maîtrise de soi. D’unir dans un juste équilibre le corps et l’esprit, lié par le souffle. Se fondre dans l’instant présent pour accéder à la réalité ultime et renaître. Tendre vers la justesse : d’agir et d’être. Ce qui fait dire que le but suprême du Kyudō est la Beauté. Non pas au sens occidental du terme ; cette beauté éphémère, plaquée sur les choses et sur les gens. Mais plutôt, d’une beauté immatérielle née – il est vrai, de l’esthétique de la silhouette, et aussi de l’alchimie d’une posture juste, tant intérieure qu’extérieure.

Ainsi, si le Kyudō est souvent désigné sous l’appellation « zen debout », le Mizudō serait alors plutôt une sorte de « zen allongé ».

Évidemment, cela nécessite une excellente maîtrise technique pour pouvoir évoluer de manière tout à fait détachée, sans avoir à se préoccuper des fondamentaux de la natation : c’est une approche qui va bien au-delà de la simple natation sportive. Il ne sera question ni d’amplitude, ni de vitesse, ni de nombre de coups de bras mais uniquement d’une nage harmonieuse, méditative et en accord avec l’élément liquide : une voie particulièrement enrichissante à poursuivre pour faire de tout ou partie de ses séances autre chose qu'un simple exercice physique.

S. Séhel
Auteur du "Guide du Crawl Moderne"

 


samedi 11 octobre 2014

Vidéo de la semaine : un aréopage d'éducatifs


Voici un lien vers des vidéos d'éducatifs en crawl réalisées par le club de natation de Guingamp:



A voir, revoir et à pratiquer !

Bonne nage !

mardi 23 septembre 2014

Bien se nourrir et au bon moment avant et après aller nager

S'entraîner en semaine oblige le plus souvent à nager soit tôt le matin, soit à l'heure du déjeuner, soit en fin de journée. Malheureusement, ce sont exactement les moments où l'estomac crie famine !

Pour améliorer le confort et le rendement de sa séance et de sa journée de travail, il est donc important d'arriver à trouver la bonne manière et le bon moment de se nourrir. 
Cela devient vite la quadrature du cercle et chaque nageur, à force, développe ses propres trucs qui fonctionnent plus ou moins bien.  
La natation a cela de particulier qu'elle est très consommatrice de calories et qu'elle se pratique dans une position horizontale (voire même parfois en culbutes), ce qui n'est pas idéal pour l'estomac. 
N'étant pas moi-même spécialiste des questions de nutrition, j'ai demandé les conseils du Dr. Fabrice Kuhn, spécialiste dans le domaine. Fabrice est médecin, triathlète et traileur et surtout co-auteur des livres "La nutrition de l'endurance" et "L'assiette de l'endurance - 101 recettes spécial performance".
 

Avec lui, j'ai pu évoquer les trois scénarios du nageur durant sa semaine de travail :

S: Fabrice, quels sont vos conseils de nutrition pour les nageurs dont l'entraînement est tôt le matin?


Dr. F.K. : le premier conseil est est surtout de ne pas trop boire le matin pour ne pas trop chargé l'estomac, pour cela mieux vaut être bien hydraté la veille
Concernant la prise d'aliments, le nageur a le choix suivant son confort personnel : soit ne rien manger avant d'aller nager (ce qui peut convenir en particulier si la séance n'est pas trop longue et pas trop intense), soit manger légèrement un mélange de protéines et de sucres lents (par exemple, du pain avec un peu de jambon). Il faut éviter de surcharger le ventre. La portion sera donc petite. Il faut éviter les aliments propices au reflux gastrique (jus d'orange par exemple).

Si la séance est intense, prendre une boisson énergétique durant la séance peut être utile. On peut utiliser un boisson de l'effort ou bien se préparer une boisson maison en mélangeant jus de raisin, eau et maltodextrine (recette du livre "assiette de l'endurance") ou encore plus simple 100 ml de jus de raisin pour 400 ml d'eau (recette correcte car isotonique mais pas idéale pour une compétition ou une grosse séance car trop peu riches en glucides). On peut boire tous les 1/4 h une gorgée ou 2. Le but étant l'apport en glucides et non l'hydratation.
Après la séance, vous prendrez votre petit déjeuner : si vous n'avez pas le temps de vous poser dans votre cuisine ou dans un café, vous pouvez prendre une banane (facile à transporter, calorique et alcalinisant) et une portion de gâteau-sport fait maison. Je propose dans mes livres des recettes pour de tels gâteaux). L'important est que la ration apporte à la fois des glucides mais aussi des protéines (oeufs) et aussi des fruits (fibres, vitamines, alcalinisants...). On recommande en général 50 g  de glucides ou bien 1 g de glucides/kg de poids de corps en 1h, sans oublier une eau pour se réhydrater, idéalement pétillante pour faire le plein de bicarbonates
S: Quels sont vos conseils de nutrition pour les séances à l'heure du déjeuner?

Dr. F.K.: Si la séance a lieu dans un créneau de moins de 4h après le petit déjeuner, il ne doit pas être nécessaire de manger avant, sauf si le petit déjeuner n'a pas été assez calorique. Il faut veiller à boire régulièrement durant la matinée, par petite quantité pour garder l'organisme bien hydraté. (NDLR: le café et le thé sont des diurétiques qui justement n'aident pas à garder le nageur bien hydraté). 
Si la séance est intense et longue, une boisson énergétique pourra être utile. 
Si la séance a lieu plus de 4h après le petit déjeuner, la solution idéale est de prendre un snack au moins 2 heures avant d'aller nager (par exemple des fruits secs, des noix, amandes, fruit frais...). Il faut éviter de manger moins de 2 heures avant sa séance, afin d'éviter la sensation de perte d'énergie souvent liée à la phase de digestion de l'organisme. Après la séance, le nageur devra faire le plein de calories ; l'idéal est d'avoir sur lui les aliments adéquates (banane ou autre fruit (frais ou sec), gâteau sport fait maison..) pour prendre suffisamment de sucres lents et de protéines.

La solution sandwich n'est pas idéale car ce sont souvent beaucoup de pain pour peu de légumes et peu de viande. Il est préférable d'avoir un repas facile à transporter (taboulé de quinoa au saumon fumé par exemple ou encore salade de patate douces froides avec jambon)
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S: Quels sont vos conseils de nutrition quand on nage en fin de journée?

Dr. F. K.: on peut appliquer à peu près les mêmes conseils que pour la séance du midi: si la séance a lieu dans un créneau de moins de 4h après le déjeuner, il ne doit pas être nécessaire de manger avant. Il faut veiller à bien s'hydrater pendant l'après-midi. Si la séance est intense et longue, une boisson énergétique pourra être utile. Si la séance a lieu plus de 4h après le déjeuner, la solution idéale est de prendre un goûter au moins 2 heures avant d'aller nager (par exemple des fruits secs, des noix, amandes, fruits frais ...).

L'hyperméabilité intestinale risque de provoquer un coup de barre après le repas. Cela arrive fréquemment en cas d'effort soutenu ; l'intestin ne peut plus bien fonctionner du fait de la redistribution sanguine liée à l'effort. Pour éviter ce phénomène, il est recommandé de boire un peu pendant l'effort une boisson glucidique type boisson de l'effort.

Merci Fabrice!
NDLA : en cas de scénario "catastrophe", où finalement la séance a lieu plus de 4h après le petit déjeuner ou le déjeuner et que vous n'avez pas pu ou penser manger plus de 2 heures avant, ma solution de secours est de manger un tout petit peu juste avant la séance pourra permettre de limiter les dégâts. Il n'est pas inutile d'avoir alors une barre énergétique sous la main: Overstims m'a permis d'en tester des sympas (avec une préférence pour la barre Bio banane/datte). Attention toutefois, en cas de barre énergétique bien sucrée ou du distributeur automatique de la piscine et ses barres "junk food", il faut la manger juste avant de rentrer dans l'eau - "oui, je sais, on ne peut pas manger dans les vestiaires!" Si vous laissez ne serait-ce qu'un quart d'heure entre l'ingestion de sucres rapides et l'effort, vous risquez de ressentir un vrai coup de barre au moment de nager. Si la prise de sucres est concomitante ou quasiment avec le début de l'effort, ce phénomène de coup de barre ne devrait pas avoir lieu. 


Pour beaucoup plus d'informations sur ce sujet et des recettes, je vous renvoie évidemment aux livres du Dr. Fabrice Kuhn.

jeudi 28 août 2014

Vidéo de la semaine: le record du monde stratosphérique sur 50m papillon féminin





En juillet dernier, la nageuse suédoise, Sarah Sjöström, a battu le record du monde du 50 mètres papillon : à noter sa performance unique qui a consisté à ne pas respirer une seule fois durant toute la course ! Les meilleurs hommes respirent une à deux fois sur une telle épreuve.

Elle place le record à 24.43s, soit pas loin d'une demi-seconde de moins que le précédent record datant de 2009 (25.07s).

Sa fréquence de bras est particulièrement impressionnante, même au ralenti.

Tout cela en fait un record absolument stratosphérique !

mercredi 30 juillet 2014

Analyse de nage amateur: étendre le bras le plus loin possible : oui, mais !


Voici la vidéo (au ralenti) d'un nageur relativement débutant en crawl qui se plaint de s’essouffler énormément à chaque longueur.  Je le remercie de m'avoir autorisé à utiliser ses images.

Son défaut le plus visible est l'entrée de la main dans l'eau. Alors que je lui donnais quelques conseils pour ne pas entrer sa main de la sorte, il semblait surpris disant qu'on lui avait justement dit d'étendre son bras le plus loin possible et que justement il s'appliquait à le faire. 

De cet échange, j'ai compris d'où venait cette gestuelle si particulière de l'extension du bras, qu'on peut observer chez énormément de nageurs dans nos piscines. L'explication est simple: la mauvaise compréhension de ce conseil: "étendre son bras le plus loin possible".



Vouloir étendre son bras le plus loin possible n'est pas mauvais en soi, loin de là et évidemment. Simplement, pour que cela soit efficace et pas contre-productif, il faut le faire sous l'eau et pas en l'air. Si on observe le geste du bras de ce nageur, on voit qu'il tend sa main devant lui de sorte que son épaule est dans l'eau, que son coude est déjà en train de toucher l'eau (flèche rouge) mais que surtout sa main est elle toujours bien hors de l'eau (flèche verte). Il pointe donc son bras (légèrement) vers le ciel. 



L'effet induit est immédiat: son bassin s'affaisse et ses jambes plongent. Il se retrouve dans une position non pas horizontale (mais avec une prise d'angle du corps entier par rapport à la surface) (voir illustration ci-dessous tirée du livre "Le Guide du Crawl Moderne").


Il est aisé de comprendre que toute la surface frontale du corps du nageur - de sa tête à ses pieds - vient alors s'opposer à son avancement rectiligne dans l'eau. Son corps agit comme un frein, comme une ancre !

La bonne manière d'étendre son bras loin devant soi est celle réalisée par le nageur ci-dessous:


- sa main pénètre dans l'eau, avant son coude, alors que le bras n'est pas totalement tendu,
- le coude rentre dans l'eau par le trou formée par la main,
- le bras s'étend ensuite sous l'eau (il n'est jamais étendu avant que la main ne rentre dans l'eau),
- le bras ne s'étend pas tout à fait parallèlement à la surface: le nageur veille à ce que sa main soit plus basse que son coude. Un bon nageur pourra étendre son bras presque parallèlement à l'eau. Le nageur moins aguerri qui a du mal à garder son bassin près de la surface aura plus intérêt à pointer, un peu plus, son bras vers le fond au moment de l'extension complète du bras. Cela l'aidera à faire remonter son bassin.

Sinon, le nageur sur la première vidéo à d'autres défauts très courants: on peut citer, par exemple:
- la tête qui sort trop pour inspirer,
- un battement de jambes qui sort trop du sillage pour très peu d'effet propulsif,
- une tendance à entrer sa main devant sa tête (surtout du bras droit) et à se désaxer à chaque coup de bras,
- l'entrée de la main par le pouce,

Voici quelques exemples illustrés:

La main devant la tête

L'entrée du coude avant l'entrée de la main, le bras trop tendu


Le désaxement du corps (par rapport à un axe rectiligne parallèle à la ligne de bouées): la flèche tracée en rouge passant par le bassin, la tête et la main n'est pas du tout parallèle à la ligne de


Il est fort probable qu'une fois maîtrisé la bonne manière d'entrée sa main et son bras dans l'eau, son crawl sera beaucoup plus simple et efficace.

Bonne nage !


jeudi 3 juillet 2014

Cabinet des curiosités: le "dauphin" et autres nages


La nage "Dauphin", vous connaissez ? Moi, non jusqu'à la découverte du site de Raymond-Louis Laquerre (http://www.swimmingspirit.com/).

Cet éducateur canadien dit avoir inventé cette nouvelle nage.

Cette nage se nage sur le dos: les bras effectuent de manière simultanée le même mouvement qu'en dos crawlé. Les jambes effectuent des ondulations comme en papillon (mais l'ondulation a lieu sur le dos bien entendu).

En fait, cela s'apparente à du papillon dorsal.

Intérêt: selon l'inventeur, une nage pour les longues distances (voire les situations de détresse), appropriée pour des conditions en eaux libres telles qu'un léger clapot.

Pour l'avoir testé, ce n'est pas désagréable: juste un petit souci du fait de l'anatomie de l'épaule qui rend plus difficile l'extension de l'épaule vers l'arrière ; en dos crawlé, on résout cette contrainte grâce au roulis mais en "dauphin", les deux bras faisant le mouvement ensemble ce n'est pas possible, ce qui tire un peu les épaules.

M. Laquerre se dit l'inventeur de quatre autres nages:
- l'anguille,
- le béluga,
- la torpille,
- la carpe.

Bonne "pêche" si ca vous dit de les essayer!

Plus d'infos sur son site...

dimanche 29 juin 2014

En test : le Freestyle Breather d'Arena



De quoi s'agit-il ?

Comme on peut le voir sur la photo, il s'agit de deux pièces indépendantes de plastique, très légères, de couleur rouge, qu'on fixe à ses lunettes de piscine.

Comment ca marche ? A quoi cela sert ?

J'ai testé ce produit sur un modèle premier prix de chez Go Sport ainsi que sur des Arena Swedix Mirror.

La première réaction est la simplicité de mise en place. Il est très simple et très facile à installer. Il suffit de l'emboîter autour de ses lunettes. Cela ne demande aucune fixation particulière et les enlever est aussi simple que les fixer. Vous pouvez ne l'installer que d'un côté si vous le souhaitez.

L'effet recherché par ce produit est la création d'une vague artificielle qui dégage l'eau de la bouche lors de l'inspiration. Cela aide le nageur à garder sa tête au raz-de-l'eau lorsqu'il inspire. Ainsi le nageur peut se familiariser avec une bonne position de tête. Le Freestyle Breather permet de totalement dégager la bouche de l'eau même à basse vitesse. A vitesse plus rapide, le bon nageur crée lui-même sa vague pour inspirer et donc le produit à moins d'intérêt.

On ressent bien l'effet recherché et le produit fonctionne très bien de ce point de vue.

Voici une vidéo qui montre son fonctionnement:




Des défauts ? 

Malheureusement, au bout de quelques mètres, les lunettes Go Sport ont pris l'eau du fait de l'accroche du produit.  Avec les Arena Swedix Mirror, je n'ai pas eu de problèmes d'étanchéité mais j'ai eu l'impression que le Freestyle Breather avait tendance à bouger (je n'ai pas eu ce problème avec les lunettes Go Sport). Le diamètre du produit est un peu trop large pour le porter avec des lunettes du type suédoise.

Les principaux défauts sont les soucis d'étanchéité et de positionnement sur les lunettes. Mais cela semble tout à fait variable suivant le modèle de lunettes utilisées.

L'esthétique n'est pas terrible; j'aurai plutôt opté pour une couleur transparente plus discrète que la couleur rouge. Mais si c'est un produit avant tout destiné à la pédagogie, la couleur est secondaire.

,


Je n'ai pas pu juger de la robustesse du produit (puisque je l'ai peu utilisé).

Combien ca coûte ? 

Le prix est raisonnable (autour de 10€ comme je l'ai compris). Aréna commercialise un kit complet (lunettes + Freestyle Breather) au prix de 30€.

A qui s'adresse ce produit ?

Ce produit s'adresse avant tout aux ados ou adultes lors de l'apprentissage du crawl. Sa taille ne doit pas permettre de l'utiliser par les enfants ; il faudrait, je pense, un modèle Junior spécialement adapté aux visages et aux lunettes d'enfants.

Conclusion

Le Freestyle Breather est un outil innovant, simple, économique et pédagogiquement intéressant avec toutefois un petit bémol sur sa fixation sur certains modèles de lunettes. 

Je n'ai pas essayé le kit complet d'Aréna (qui, je l'espère, résout les problèmes d'étanchéité et de positionnement que j'ai évoqués).

Bonne nage !

samedi 28 juin 2014

La vidéo de la semaine: formidable Ellie Simmonds !


Un hommage à ces nageurs et nageuses hors du commun avec la belle maîtrise technique d'Ellie Simmonds, championne paralympique du haut de ces 1m23 !

J'ai compté 34 cycles de bras sur ce dernier 50m (soit 68 coups de bras) : un modèle de fréquence, de maintien et d'efficacité dans l'eau et évidemment aussi un formidable exemple de foi en soi-même et en son sport !

Chapeau !


lundi 19 mai 2014

Vidéo de la semaine: le coude haut lors du trajet sous-marin



Voici une vidéo qui explique la position du coude haut et conseille deux éducatifs pour travailler cette position : le sculling (ou godille) et le crawl en rattrapé. La vidéo est en anglais mais les images parlent d'elles-mêmes.

Comme l'illustre cette vidéo, garder le coude haut ne veut pas dire forcément adopter une position extrême avec le coude. Il n'est pas nécessaire de complétement casser le coude (comme certains meilleurs nageurs mondiaux le font). 

L'important est avant tout de toujours garder la main plus basse que le coude, tout en gardant l'épaule haute et proche du bas du visage. Ainsi la surface d'appui et la direction de la force d'appui du bras sera optimisée.

(Attention: la nageuse, qui effectue l'éducatif du crawl rattrapé à la fin de la vidéo, oriente son bras avant, très horizontalement avec la surface (voire le pointe légèrement vers la surface). Comme je l'ai expliqué dans le livre, une telle position de bras n'est pas toujours optimale surtout pour le nageur encore hésitant car elle a pour conséquence directe d'enfoncer le bassin et de perdre en hydrodynamisme. Je vous renvoie donc aux explications du livre sur la bonne position d'allongement du bras pour le crawleur en apprentissage.)



(vidéo tirée du site australien http://effortlessswimming.com/)
lien Youtube : http://youtu.be/uDKYVjKZWoA

S'agissant de la surface d'appui lors du catch, la sensation idéale, lorsqu'on réalise bien le catch avec le coude haut, est de ressentir la pression de l'eau sur une zone qui va du bas de l'avant-bras au haut de la paume (j'ai surligné en rouge cette zone sur la photo ci-dessous). Ainsi, ce n'est pas simplement la main qui va prendre appui sur l'eau mais aussi l'avant-bras, grâce à cette position du coude haut lors du trajet sous-marin.


Bonne nage !

samedi 10 mai 2014

La vidéo de la semaine : le battement de jambes

Le battement de jambes reste le plus souvent "la croix et la bannière" pour énormément de nageurs. Je donne des conseils sur le battement dans le livre "Le Guide du Crawl Moderne": le bon geste, la bonne souplesse de la cheville...

Donc pour vous motiver un peu, je vous invite à regarder cette vidéo d'un 400m en 4'56'' (!) uniquement en battement bien sûr, réalisé par le nageur américain, Charles Houchin, champion olympique (2012) et champion du monde (2013) du relais 4x200m nage libre.


(Pour visionner la vidéo sur Youtube c'est ICI)

Voici ses temps de passage au 50m en battements:
34.23 – 37.40 – 38.09 – 37.14 – 36.87 – 37.57 – 37.87 – 37.68 = 4:56.88


Bonne nage !

PS: que ceux qui le font plus vite n'hésitent pas à m'envoyer leur vidéo bien sûr ! 

jeudi 1 mai 2014

La vidéo de la semaine : Sun Yang sens dessus dessous




(pour visionner la vidéo sur Youtube, c'est ICI)

Attention aux yeux ! Voici le champion Sun Yan, au ralenti, sans dessus dessous, lors de son record du monde sur 1500m.

Changer ainsi les répères visuels de l'observateur permet, je trouve, de mieux saisir la technicité de sa gestuelle, son roulis, son placement sur l'eau...

Bonne nage !

PS: pour une analyse plus complète de sa nage, je vous renvoie à un ancien post de ce blog.

lundi 21 avril 2014

La différence entre nager dans un bassin de 50m et un bassin de 25m



En quoi est-il plus intéressant de nager dans un bassin de 50m que dans un bassin de 25m ?

Pour répondre à cette question, il est intéressant de chercher à comparer le temps réellement nagé et non nagé (coulées et virages) d'un bassin à l'autre.

Des observations ont montré que, pour les crawleurs de haut niveau, une minute nagée dans un bassin de 25 yards (soit environ 23 mètres) se décompose réellement en 43 secondes nagées et 17 secondes consacrées à virer et à avancer en coulées. 

Dans un bassin de 50 mètres, durant une minute, un athlète nage lui 53 secondes et ne nage pas que 7 secondes.

On voit donc à quel point la différence de temps de repos est grande entre ces deux types de bassin.

Bonne nage !

Source : www.xtri.com

vendredi 18 avril 2014

La vidéo de la semaine: bien réaliser l'inspiration en crawl



On retrouve dans cette vidéo quelques règles d'or pour bien inspirer, phase cruciale dans un cycle de crawl :

- chercher au maximum à inspirer dans la vague, un bon tiers du visage restant sous la surface ; le truc est de s'appliquer à garder un oeil sous l'eau; à ce sujet, deux options : regarder légèrement en arrière (comme expliqué sur la vidéo) mais on peut aussi s'obliger à regarder un point situé sur le côté du bassin et sous la surface de l'eau (par exemple un autre nageur dans une autre ligne) ; ainsi on est vraiment obligé de garder un oeil sous la surface) ;

- ne pas redresser la tête;

- commencer à expirer sans attendre afin de bien vider ses poumons avant l'inspiration; le conseil qu'on lit parfois selon lequel il faudrait garder l'air le plus longtemps possible dans ses poumons pour avoir une meilleure flottaison n'est pas réellement utile. Il faut mieux commencer à expirer tôt, doucement par le nez, et forcer son expiration juste avant l'inspiration (voir les explications du livre sur le sujet pages 40 et suivantes);

- expirer si possible par le nez.

Bonne nage!

mercredi 9 avril 2014

La vidéo de la semaine : la position de l'épaule

Je continue ma série de vidéo de la semaine à titre d'illustrations au livre.

J'insiste beaucoup dans le livre sur un détail très important pour une bonne technique en crawl: la position sous-marine de l'épaule .

Sur cette vidéo, on voit très bien comment le nageur s'applique à toujours venir positionner son épaule près de son mention (et non pas, comme beaucoup trop de nageurs le font près de son oreille ou pas assez près de son visage).

Ce mouvement permet une meilleure pénétration dans l'eau, un meilleur placement de l'épaule pour le "catch" et un meilleur roulis. Attention, toutefois, à ne pas venir étendre votre bras devant votre tête à cause de cela, mais à toujours garder l'extension bien dans l'axe de l'épaule (voire même légèrement
à l'extérieur de cet axe).


Bonne nage !