Un extrait de 15" de la partie natation de l'épreuve olympique du triathlon courte distance (tête de la course). Si on observe la fréquence de ces nageuses, on peut constater qu'elle se situe entre 72 et 90 coups de bras par minute, avec une moyenne autour de 80 coups de bras par minute.
Ces nageuses couvriront les 1500m de natation de l'épreuve en à peu près 18 minutes.
Si on rapporte leur fréquence de bras à leur vitesse, elles mettraient pour la plupart plus de 50 coups de bras par longueur de 50m (soit 25 cycles) et on voit qu'elles respirent principalement en 2T.
Plus de 25 cycles au 50m, ca peut sembler beaucoup pour d'excellentes nageuses comme elles. Elles ont certainement une technique qui leur permet de nager dans l'absolu moins de coups de bras, plus d'amplitude.
Alors pourquoi tant de fréquence et tant de respirations ? La réponse est certainement liée au milieu dans lequel elles évoluent (beaucoup de turbulences) et dans la suite des épreuves de ces jeunes femmes: à savoir 40km de vélo et 10km de course à pied pour plus de 2 heures d'effort au total.
Elles cherchent donc à nager au maximum en aérobie, limite au maximum la glisse, évite de nager en force et cherche à garder au mieux leur momentum: pour cela, elles optent pour plus de fréquence plutôt que plus d'amplitude.
Bonjour,
RépondreSupprimercette constatation de la fréquence de bras élevée est très intéressante. L'explication du milieu me paraît juste: il vaut mieux limiter la glisse qui serait perturbée par les turbulences. Par contre, dans le dernier paragraphe, je ne comprends pas trop: nager au maximum en aérobie et éviter de nager en force... C'est également possible avec une nage plus en glisse, ça n'est pas opposable.
Il me semble qu'il faudrait rajouter un autre facteur qui pourrait expliquer la technique privilégiant la fréquence: c'est celui de la combinaison, que les triathlètes sont parfois obligées de porter.
Dans ce texte:
http://www.staps.uhp-nancy.fr/doc_es/art_schmitt_nico.pdf
on peut lire que la combinaison en néoprène "
a un rôle sur le rapport amplitude/fréquence dans la nage. Le néoprène va limiter les possibilités de mobilité des épaules et des bras. L’extension du coude va se réaliser contre résistances. Aussi faibles soient elles, cela va augmenter le coût énergétique dans la nage. Il est donc conseillé de réduire l’amplitude (vers l’avant) au profit d’une fréquence suffisante pour compenser ce manque."