Affichage des articles dont le libellé est Cabinet de curiosités. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Cabinet de curiosités. Afficher tous les articles

vendredi 9 octobre 2020

L'étonnante prise "karaté" du nageur Mykhailo Romanchuk

 Vous aviez remarqué le "coup de karaté" de la main droite de Romanchuk ? Etonnant, non ? https://youtu.be/sX_VTjx_BBE



Un style tout en force en effet: la rotation du poignet semble lui donner plus de force lors du catch et lui permettre de générer beaucoup de puissance dès l’initiation de la traction.


Si vous êtes un (très) bon nageur, vous pouvez essayer et expérimenter cette rotation du poignet avant le catch et comparer avec vos sensations actuelles.

Bonne nage !

L'étonnante prise "karaté" du nageur Mykhailo Romanchuk

Vous aviez remarqué le "coup de karaté" de la main droite de Romanchuk ? Etonnant, non ? https://youtu.be/sX_VTjx_BBE



Un style tout en force en effet: la rotation du poignet semble lui donner plus de force lors du catch et lui permettre de générer beaucoup de puissance dès l’initiation de la traction.


Si vous êtes un (très) bon nageur, vous pouvez essayer et expérimenter cette rotation du poignet avant le catch et comparer avec vos sensations actuelles.

Bonne nage !


jeudi 3 juillet 2014

Cabinet des curiosités: le "dauphin" et autres nages


La nage "Dauphin", vous connaissez ? Moi, non jusqu'à la découverte du site de Raymond-Louis Laquerre (http://www.swimmingspirit.com/).

Cet éducateur canadien dit avoir inventé cette nouvelle nage.

Cette nage se nage sur le dos: les bras effectuent de manière simultanée le même mouvement qu'en dos crawlé. Les jambes effectuent des ondulations comme en papillon (mais l'ondulation a lieu sur le dos bien entendu).

En fait, cela s'apparente à du papillon dorsal.

Intérêt: selon l'inventeur, une nage pour les longues distances (voire les situations de détresse), appropriée pour des conditions en eaux libres telles qu'un léger clapot.

Pour l'avoir testé, ce n'est pas désagréable: juste un petit souci du fait de l'anatomie de l'épaule qui rend plus difficile l'extension de l'épaule vers l'arrière ; en dos crawlé, on résout cette contrainte grâce au roulis mais en "dauphin", les deux bras faisant le mouvement ensemble ce n'est pas possible, ce qui tire un peu les épaules.

M. Laquerre se dit l'inventeur de quatre autres nages:
- l'anguille,
- le béluga,
- la torpille,
- la carpe.

Bonne "pêche" si ca vous dit de les essayer!

Plus d'infos sur son site...

lundi 10 juin 2013

Virer comme Yannick Agnel

Yannick Agnel a montré une manière très particulière de négocier son premier virage, lors de la finale du 200m aux JOs de Londres.

Dès la fin de l'avant-dernier mouvement de bras (le droit), Yannick enfonce son buste, rentre la tête et se met en position de pré-culbute. Il maintient ensuite cette position, tête totalement immergée, le regard vers le fond (flèche rouge), tout au long du dernier mouvement de bras (le gauche).

A une vitesse supersonique (ou presque..), il s'engouffre sous sa vague, avec ses 2m02.

Comme le décrit un nageur qui l'a vu de près à l'entraînement récemment à Nîmes:

"Je viens de voir ces jours-ci à Nîmes ce fameux virage de Yannick Agnel qui s'entrainait dans la ligne à côté de la mienne, et j'avais été étonné par ce virage bizarre que j'ai observé de près en me mettant sous l'eau. Effectivement il commence son virage très tôt avant le mur en descendant à une vingtaine de centimètres sous la surface avant d'engager sa rotation (il "descend" peut-être un mètre avant de tourner, ce qui est beaucoup). Il faisait ce virage dans toutes ses séries de crawl."


On peut observer comment son bassin vient se coller à la surface (flèche verte) alors qu'il se "descend" et se met en position de pré-bascule (flèche bleue) très tôt et loin du mur.

Les autres nageurs restent eux dans leur cycle naturel de nage jusqu'à être beaucoup plus près du mur et prennent alors leur dernière inspiration plus tard.



Et, après le virage, Yannick ressort avec léger avantage.

Le virage au ralenti:


Fabrice Pellerin en parle dans son livre (page 146). Yannick avait trouvé cette "botte secrète" (dixit le livre) tout seul et son entraîneur ne l'en avait pas contrarié, bien au contraire.

Sur les deux virages suivants de sa course, il ne reproduit pas tout à fait le même mouvement. Sans doute parce que cela demande un souffle qu'il n'a peut être plus durant le reste de la course.

C'est évidemment le signe d'une très grande maîtrise et d"une immense confiance en soi, de faire ainsi une coulée si longue au premier virage de cette finale aux JOs ; l'exemple aussi que les champions savent avoir leur style propre, tout en innovant techniquement, comme l'explique Pellerin.

On verra bien si cette technique sera reprise par d'autres nageurs.

Bonne nage !

mercredi 14 septembre 2011

Airstroke freestyle



Ceux qui s'intéressent au stretching connaissent peut être Bob Cooley qui est l'apôtre du Résistance Stretching (pour ceux que cela intéresse, en voici une rapide explication sur le lien suivant : voir aussi la vidéo de Dara Torres sur les liens vidéos de ce blog). 

Bob Cooley a aidé la nageuse Dara Torres lors de son come-back à 41 ans. Je ne sais pas si c'est à cette occasion qu'il s'est intéressé à la natation mais il prétend avoir inventé (?) un nouvel style de crawl: il l'appelle "Airstroke freestyle".

Voici une vidéo qui montre cette technique. Le principe est simple à première vue : nager la tête totalement hors de l'eau.

vidéo vitesse réelle



vidéo ralentie



Sans vouloir polémiquer sur le fait que ce style ressemble bigrement à du crawl water-polo, style connu depuis la nuit des temps (ou presque), il est intéressant de remarquer que:

- le nageur donne l'impression de "nager sur la vague" (ce "Graal" recherché par tant de techniciens en sprint). Au contraire des nageurs à côté de lui qui rentrent dans la vague d'avancement qu'ils forment, le fait de nager si haut sur l'eau donne l'impression que le nageur glisse sur la vague, un peu à la manière d'un bodyboarder toute proportion gardée; en fait, ce n'est pas uniquement la tête qui est redressée mais tout le tronc du nageur qui cherche à se sortir de l'eau ;

- le fait de nager si "haut" (si cela ne s'accompagne pas d'un affaissement des jambes) a certainement une influence sur la réduction des frottements. Voici un lien vers une petite vidéo qui illustre cette idée : l'utilisation de deux planches de bois rend la démonstration un peu caricaturale (comme la dégaine de l'entraîneur, Clayton Evans (tout de même médaillé olympique 4x100m 4 nages de l'équipe du Canada au JO 1976 à Montréal) d'ailleurs);

- évidemment, en contrepartie, l'amplitude des cycles de nage est plus réduite;


- il faut un très fort battement de jambes pour s'élever sur l'eau et surtout éviter que les jambes ne traînent comme c'est naturellement le cas lorsqu'on relève la tête.

Bonne nage!


lundi 28 mars 2011

Trois observations sur la technique de nage de Yannick Agnel




Voici trois réflexions sur la technique de nage de Yannick Agnel basées sur les images de sa finale du 200m au championnat de France 2011: http://www.wat.tv/video/eurosport/finale-agnel-3jzad_2f1o7_.html

1) Early Vertical Forearm (EVF):

Dans une vidéo récente, l'entraîneur américain, Gary Hall Sr. , ancien médaillé olympique, décrit les avantages de l'EVF (early vertical forearm), technique qui consiste à plier le coude tôt durant le cycle de nage, de manière à garder le coude le plus haut possible (c'est à dire le plus près de la surface de l'eau) durant le mouvement sous-marin du bras.

Ce qui est particulièrement intéressant dans l'analyse de Gary Hall Sr., c'est qu'il insiste sur le fait que cette technique ne favorise pas la puissance mais l'hydrodynamisme. En effet, on a plus de puissance si l'on appuie sur l'eau avec le bras entier que si l'on appuie qu'avec l'avant-bras. En revanche, en terme d'hydrodynamisme, la partie supérieure du bras est particulièrement prompte à s'opposer à l'avancement du nageur de par sa forme et sa vitesse de déplacement. Garder le coude haut va permettre de maintenir la moitié supérieure du bras parallèle à la surface le plus longtemps possible. Ainsi, l'hydrodynamisme va être bien meilleur et c'est la raison pour laquelle les meilleurs crawleurs actuels utilisent cette technique (surtout en fond et demi-fond). Cette technique favorise particulièrement les nageurs grands et longilignes comme Yannick Agnel (qui ont moins peut être moins de puissance  en valeur absolue que leurs concurrents).

Yannick Agnel est l'illustration parfaite de cette technique. Sur la série de photos suivantes (extraites de sa finale au championnat de France 2011), on peut constater comment il maintient son coude très près de la surface de l'eau: 








2) la recherche d'amplitude vers l'avant:

Yannick Agnel a beau mesurer plus de 2 mètres, il ne perd pas un centimètre d'amplitude dans son cycle de nage, et surtout quand il s'agit d'une recherche d'amplitude vers l'avant. Quand on compare Yannick avec le nageur à sa gauche, on peut observer la différence dont la main de l'un et l'autre entre dans l'eau. Yannick va chercher avec sa main plus loin devant lui; ainsi, la distance entre sa tête et sa main au moment de l'entrée dans l'eau est maximale alors que le nageur a sa gauche rentre sa main plus tôt et perd donc en amplitude durant cette phase du cycle. C'est peut être quelques centimètres à chaque coup de bras mais au final sur 200 mètres à ce niveau cela fait une grande différence.





3) la poussée arrière réduite (early release in English)

On entend souvent dire ou on lit qu'il est important de pousser loin derrière avec la main près de la cuisse. La natation contemporaine a remis en question cette idée et privilégie avant tout le travail des bras à l'avant du nageur.

Comme on le peut voir, Yannick Agnel ne cherche pas à pousser l'eau très loin derrière lui; il écourte même sa poussée en ramenant vite la palme de sa main parallèlement à son corps, donc sans poussée sur l'eau.




Belle technique et bonne nage !

vendredi 25 juin 2010

La souris, ennemi du nageur


Aux nageurs sédentaires plantés devant leur écran à longueur de journée, attention aux souris et aux accoudoirs trop hauts.

Vos épaules et la coiffe de vos rotateurs vous diront merci !

lundi 3 mai 2010

Clin d'oeil géométrique...



Quand Ian Thorpe s'inscrit dans la divine proportion ou nombre d'or:




C'est peut être pour cela que le FQS est si esthétique....



vendredi 2 avril 2010

Ondes de choc: pour ceux qui cherchent à gagner des centièmes...


Question:

"Bonjour,

En parlant de principe de mécanique de fluides, un MNS a dit : " vu qu'il y a plus d'eau, eau plus profonde dans un bassin de 50m que dans un bassin de 25m : la nage est ralentie ". Je trouve ce principe absurde !

Est-ce la réalité ?

Qu'en pensez-vous ?

Caro"

Réponse:

La profondeur du bassin peut avoir un effet sur la performance (mais bien évidemment marginal). En effet, plus le bassin est profond et large, moins les ondes de chocs sont importantes : c'est pour cela que le bassin des JO de Pékin était le plus profond jamais construit (3m) et qu'il y avait 10 lignes de nage et non 8 (alors que seules 8 étaient utilisées, les deux autres servant juste à "amortir" l'onde de choc des nageurs contre le bassin).

Il n'empêche que grace à la vitesse gagnée en virage, les records de natation en bassin de 25m sont tous nettement plus rapides qu'en bassin de 50m."

Merci à Caro pour cette question. Si vous en avez d'autres, n'hésitez pas!

mercredi 24 février 2010

Cabinet des curiosités: le rythme en eaux libres



Un extrait de 15" de la partie natation de l'épreuve olympique du triathlon courte distance (tête de la course). Si on observe la fréquence de ces nageuses, on peut constater qu'elle se situe entre 72 et 90 coups de bras par minute, avec une moyenne autour de 80 coups de bras par minute.

Ces nageuses couvriront les 1500m de natation de l'épreuve en à peu près 18 minutes.

Si on rapporte leur fréquence de bras à leur vitesse, elles mettraient pour la plupart plus de 50 coups de bras par longueur de 50m (soit 25 cycles) et on voit qu'elles respirent principalement en 2T.

Plus de 25 cycles au 50m, ca peut sembler beaucoup pour d'excellentes nageuses comme elles.  Elles ont certainement une technique qui leur permet de nager dans l'absolu moins de coups de bras, plus d'amplitude.

Alors pourquoi tant de fréquence et tant de respirations ? La réponse est certainement liée au milieu dans lequel elles évoluent (beaucoup de turbulences) et dans la suite des épreuves de ces jeunes femmes: à savoir 40km de vélo et 10km de course à pied pour plus de 2 heures d'effort au total.

Elles cherchent donc à nager au maximum en aérobie, limite au maximum la glisse, évite de nager en force et cherche à garder au mieux leur momentum: pour cela, elles optent pour plus de fréquence plutôt que plus d'amplitude.




mardi 16 février 2010

Cabinet des curiosités: style Body Driven (Harry Wiltshire)


ICI : une vidéo du triathlète Harry Wiltshire (voir photo) dans un style de nage Body Driven (BD), bien spécifique, un peu à l'exemple de Janet Evans; il nage en combinaison.

On remarque:

- l'asymétrie du geste aérien; le retour du bras droit se fait sur le côté très vite; le bras gauche revient totalement tendu!
- la fréquence de bras élevée;
- la position de tête relevée : son corps est d'ailleurs très cambré;
- le battement très réduit;
- le cassé du coude toujours présent sous l'eau mais bien moins prononcé que dans d'autres styles de crawl;
- le mouvement d'oscillation de la tête et du corps.

Ce mouvement d'oscillation vient principalement du fait qu'il commence son appui sur l'eau à peine le bras rentré sans avoir même commencer à casser le coude: il exerce donc à cet instant une force de haut en bas sur l'eau, ce qui fait remonter son corps. Ce mouvement doit lui faire ressentir l'eau de manière très solide à cet instant ; ce n'est pas un si bon signe car si l'eau est alors si "solide", c'est avant tout car son appui n'est pas dirigé dans le sens du flux de l'eau devant le nageur.

Un style pourtant bien efficace et bien adapté à son physique svelte et son excellente capacité aérobique.

lundi 18 janvier 2010

Cabinet de curiosités: le "SI" de LEZAK



On parle souvent du trajet sous-marin de la main tracant soit un "S", soit un "I".

Jason Lezak à Barcelone 2003 (50m nage libre) lui traçait un "S" d'une main et un "I" de l'autre: un "Si" en quelque sorte.

A gauche sur l'image, aux côtés d'Alexandre Popov:
 

PS : 5 ans plus tard, au JO de Pékin, il aura corrigé sa technique et abandonné le "SI" pour battre la France dans le dernier relais du 4x100.

vendredi 15 janvier 2010

Cabinet des curiosités: le battement à 3 temps




Cette rubrique est consacrée à ces nageurs qui nagent avec un style bien à eux, parfois en apparence loin de certains canons techniques. Efficacité avant tout!


Un premier exemple: le crawleur "valseur" qui bat les jambes à trois temps: 1 coup de la jambe droite et 2 coups de la jambe gauche: