mardi 28 juin 2011

Les résultats du Défi Monte Cristo 2011



Les résultats du Défi Monte Cristo 2011 sont disponibles ici.

lundi 27 juin 2011

Les faux jumeaux



Il est très agréable de nager en duo, au même rythme, côte à côte. C'est d'ailleurs un moyen d'apprentissage ou de perfectionnement intéressant (et peu pratiqué): le maître au côté de l'élève, nageant presque à l'unisson.

En voici une illustration avec un extrait vidéo d'un séminaire de Total Immersion (à la vitesse réelle d'abord puis au ralenti):





On dirait que les deux nageurs nagent à l'identique. Cependant, quand on y regarde de plus près, on peut voir que certains détails sont différents: principalement, un joli jet d'eau fait par les pieds du nageur de droite sur l'écran et sensiblement plus de mouvement de haut en bas de ce même nageur (notamment de la tête) que de son "maître" Terry Laughlin à gauche sur l'écran.

Quand on cherche à comprendre pourquoi, on peut remarquer (et c'est assez subtil à voir) qu'en fait, alors que les nageurs ont un timing du bras aérien presqu'identique, il en est totalement autrement du timing de leur bras sous-marin:

- Terry Laughlin crawle presqu'en opposition: son FQS est très léger; le temps est bref durant lequel ses deux bras sont tous les deux à l'avant de sa tête; celasemble lui permettre, avec plus de facilité que l'autre nageur, d'être très équilibré dans l'eau. Ses pieds ne sortent jamais de la surface; sa nage est plus régulière, ses appuis sont plus constants, sa tête reste sur la même ligne ; il y a très peu de déplacements inutiles dans sa nage ;

- Au contraire, l'autre nageur a un FQS très marqué: c'est très visible sur les deux clichés ci-dessous; on voit de quelle manière en cherchant à garder le bras sous-marin le plus longtemps possible devant lui, il en arrive à avoir une position très difficile à maintenir en terme d'équilibre, les deux bras presque tendus devant lui ; c'est certainement l'explication de son battement de pied qui vient faire une gerbe; instinctivement, il est obligé de sortir son pied pour replacer son corps sur l'axe. Ceux sont autant de mouvements parasites qui compliquent inutilement sa nage et qui le fatigueront plus que l'autre nageur, plus économe.




Il aurait certainement tout à gagner à simplifier son timing à l'exemple de son Maître. Et, comme dit l'adage: "celui qui se contente de peu, ne manque de rien !"

Bonne nage !


jeudi 23 juin 2011

Perfectionnement: les hanches, le maillon fort


Voici un extrait en vidéo en vitesse réelle et au ralenti du crawl de la nageuse allemande de demi-fond, Hannah Stockbauer, triplé sur 400-800-1500m aux Mondiaux de 2003 à Barcelone.

On remarquera le rôle des hanches dans sa nage. 

Le battement semble servir avant tout à permettre au bassin de lancer le mouvement, la force de la nageuse venant ainsi de l'engagement de tout son corps dans le mouvement. Il n'est même pas question de roulis mais vraiment de la mobilisation de toute la chaîne jambes-hanches-tronc-épaules dans l'avancement : un crawl en opposition hyper efficace. 

En crawl en opposition tout particulièrement, la symétrie des mouvements fait que le bras sous-marin revenant vers l'arrière va s'aider de l'inertie du mouvement de la moitié opposée du corps qui lui va vers l'avant.  Les hanches (et la ceinture abdominale) jouent un rôle très actif dans cette mécanique de précision; ils ne se contentent pas faire un lien passif entre les jambes et le tronc.

On remarquera aussi le relâchement des bras dans la mesure du possible.


Bonne nage !

mercredi 15 juin 2011

En profondeur: natation, une affaire de coeur


Extrait d'un article du Docteur Stéphane Cascua (médecin du sport) (cf. Santésportmag n° 11):

"En nageant, trois paramètres favorisent le retour du sang vers le coeur : la position horizontale, la pression et la fraîcheur de l'eau qui comprime les veines des jambes. Ce phénomène potentialise l'intérêt des séances intensives et de régénération aquatique. Ainsi, les cavités cardiaques se dilatent mieux. Cette mise en tension stimule l'éjection du sang, on parle d''effet Starling (*)". Ce gain d'élasticité du coeur est très utile en course à pied. Il est plus nettement obtenu lors des entraînements intermittents, particulièrement au début des phases de récupération. La piscine se prête aisément au travail fractionné court de type "25m vite / 25m lentement".Ainsi, vous faites progresser votre cylindrée ou "VO2max" sans courir à vive allure, en ménageant votre appareil locomoteur.  (...)."

(*) Loi de Starling : l'énergie de contraction est fonction de la longueur du muscle avant la contraction (= plus un muscle est étiré, plus la contraction sera violente, jusqu'à un certain point).

dimanche 12 juin 2011

En profondeur: adapter sa technique à l'eau libre


On a beau être un bon joueur de tennis; on peut avoir un jeu plus adapté à l'herbe qu'à la terre battue.

Cela semble être un peu aussi le cas en natation. Les meilleurs nageurs en bassin ne sont pas les meilleurs nageurs en eaux libres, loin de là. Pour être un bon nageur en eaux libres, il y a certainement beaucoup de facteurs (tactique, endurance, drafting, etc.). Un de ces facteurs est aussi la technique. De même, que la terre battue demande un type de jeu et une technique différente d'autres surfaces, l'analogie du tennis vaut aussi pour la natation en bassin et en eaux libres.

Deux articles récents de Swimsmooth et de Trifuel.com le rappellent, images et vidéo à l'appui.

Pour aller à l'essentiel, le geste technique du crawleur en eaux libres se différencie du crawleur en bassin surtout sur les aspects suivants (*) :

- une prise plus rapide sur l'eau (early catch): le nageur ne va pas chercher trop d'amplitude ou de glisse devant lui ; trop de remous ou de vagues (en mer ou plan d'eau) rendent inutiles les efforts du nageur à chercher trop d'amplitude et de glisse vers l'avant. De plus, en eaux libres, compte tenu de la durée de l'effort, le rôle des jambes en propulsion est réduit et les jambes ne peuvent pas trop servir à chercher à préserver la vitesse du nageur lors d'une phase de glisse trop prolongée (qui va de toutes les manières buter contre les vagues et les remous de l'eau des concurrents) ;

- une fréquence élevée : bien évidemment, comme l'amplitude de nage est plus faible, la fréquence doit être plus élevée pour avoir une bonne vitesse ;

- un crawl plutôt en opposition pour chercher à garder des appuis sur l'eau les plus constants possibles ; les avantages du crawl en FQS tendent à disparaître en eaux libres et le crawl classique (en opposition) est donc le plus souvent le plus performant pour cela ; c'est le crawl le plus adapté quand les jambes travaillent peu et que la surface de l'eau est "accidentée";

- une recherche d'amplitude vers l'arrière: le nageur va chercher à pousser au maximum derrière avec un travail du poignet pour garder la main perpendiculaire à la surface de l'eau le plus loin possible. 

A l'approche d'une compétition en eaux libres, il est certainement nécessaire de chercher à saisir ses aspects techniques et entraîner son corps à bien les maîtriser. 
Bonne nage !

(*) Il existe aussi des nageurs de bassin qui utilisent avec un certain succès une technique proche de celle de l'eau libre.