Voici deux photos qui montrent deux positions tout à fait différentes de placement de l'épaule:
- sur la photo du haut, l'épaule est placée au niveau de l'oreille: elle recouvre l'oreille ; le nageur se trouve relativement à plat; l'épaule n'est pas très avancée;
- sur la photo du bas, l'épaule est placée beaucoup plus bas et plus avancée: l'oreille n'est pas masquée par le bras ; l'épaule est contre le menton.
(NB: Les deux nageurs ne sont pas exactement au même moment de leur cycle de nage, ce qui explique aussi la différence de positionnement de l'épaule. Mes commentaires seront un peu injustes pour le nageur du haut qui n'a sans doute pas totalement fini son mouvement d'avancée de l'épaule au moment de la photo; néammoins dans un but pédagogique, la comparaison de ces deux photos est intéressante).
De plus, sur la photo du haut, l'espace entre la tête et l'épaule arrière est important alors que sur la photo du bas, cet espace est beaucoup plus restreint du fait de la bonne position de l'épaule avant. On perçoit que le fait d'avancer ainsi l'épaule fait que l'épaule arrière est plus derrière dans le profil du corps, alors que sur la photo du haut on voit que l'épaule gauche offre une plus grande résistance à l'eau.
L'épaule avant sur la photo du bas est aussi en meilleure position pour faciliter l'amplitude de la nage car elle va permettre au nageur d'appuyer plus loin devant.
De plus, d'un point de vue de l'équilibre horizontal, le fait de placer l'épaule plus bas va faciliter une position du bassin plus haute. On dit parfois que les bons nageurs crawlent "en descente" (swimming downhill): c'est à dire qu'ils cherchent à créer un léger déséquilibre du corps vers le fond avec le haut du corps pour ainsi bien laisser le bassin et les jambes dans la traînée du corps, en se collant à la surface.
On voit bien sur la photo du bas comment le bassin, les jambes et les pieds sont invisibles car parfaitement placés dans la traînée du nageur.
Conclusion: l'épaule avant positionnée au plus près du bas du visage va permettre:
- une meilleure horizontalité du nageur (en aidant le placement du bassin, des jambes et des pieds dans la traînée);
- une réduction de la surface frontale du nageur (meilleur hydrodynamisme);
- une plus grande amplitude dans le cycle de bras.
et lors de la respiration, le bras est il collé à l'oreille? le bras n'est donc plus en profondeur mais parallèle à la surface et juste en dessous.
RépondreSupprimerIdéalement c'est l'épaule qyu reste collée à l'oreille durant la respiration. Penser à "écouter" vos épaules en crawl ! Sinon cela crée un zone entre l'épaule et la tete dans laquelle l'eau s'engouffre et cela freine le nageur, sans parler du fait que relever la tete en général fait plonger le bassin puis les jambes.
RépondreSupprimerQuant à la position du bras à ce moment là, elle dépend du timing de la nage.
Eviter d'enfoncer trop le bras car c'est anti-hydrodynamique: garder le coude haut durant le trajet sous-marin permet justement de réduire les frottements et d'être plus hydrodynamique.
Juste une précision: comme dit dans le post, en crawl, il faut coller l'épaule encore plus bas près du menton. Bien sûr, lors de la respiration, l'oreille se rapproche de l'épaule: on peut alors "écouter" ses épaules.
RépondreSupprimerben moi je dis nickel ! tout devient logique
RépondreSupprimeret je vais l'appliquer pas plus tard que demain a la piscine !
Quelqu'un à un truc pour éviter de croiser la ligne avec le bras tendu devant au moment de la prise de respiration, je n'arrive pas à me défaire de ce défaut malgré l'attention portée à rester dans l'axe.
RépondreSupprimerC'est précisément un point qui était resté un peu obscur pour moi dans le livre. Il avait retenu mon attention, j'avais compris l'idée et la raison, mais pour moi, ça ne voulait pas dire grand chose "mettre l'épaule au plus près du menton" en soi, je n'arrivais pas à visualiser. J'ai donc passé un certain temps à essayer de sentir comment ça faisait selon où je plaçais l'épaule, à tâtons et en répétant beaucoup pour mieux différencier, et effectivement, plus je place mon bras en me rapprochant du menton (c'est mon impression,mais ça peut être un peu traître), meilleures sont mes sensations. Je ne sais pas au final si pour autant c'est bien placé, mais ce qui est sûr c'est qu'à l'endroit où j'ai senti la meilleure sensation, c'est effectivement très différent de lorsque c'est contre mon oreille.
RépondreSupprimerEn revanche, je n'arrivais pas à maintenir cette posture en respirant, et je me disais que c'était sûrement un autre défaut de ma nage. Le commentaire de christophe me donne un léger espoir. Qu'en est-il en respirant ? Dans le livre, l'idée était de maintenir cette proximité bras/visage tout autant dans la respiration qu'en dehors, mais est-ce au même niveau ?
En tout cas, en même temps que j'ai essayé de sentir comment placer mon épaule, j'ai cherché à réduire le maximum mon écart entre mon visage et mon bras, et ça s'est aussitôt traduit par de meilleures sensations. Idem avec le point abordé dans votre newsletter sur le léger écart sur le côté pour le mouvement sous marin. Ce n'est pas encore automatisé, mais ça me revient très vite en tête car dès que je sens que je commence à "lutter" un peu, que le mouvement ne va plus vraiment de soi, j'essaie de porter attention à ce qui me freine et à me repositionner (doigts qui pointent légèrement vers le fond, épaule basse, bras collé au visage, léger écart vers la droite du bras qui revient, pointe des pieds tendues), et ça va à nouveau mieux. Le contraste est net et fort apprécié : )
La question qui reste ouverte depuis ces nouvelles sensations, c'est l'impression que ma tête est trop "sous l'eau", et je n'arrive pas encore à sentir ce à quoi c'est lié dans ma nage.
En tout cas, cette note complète judicieusement le livre je trouve. Merci.
Merci pour le feed back. En respirant, il faut continuer veiller à garder la tête près de l'épaule (pour éviter de créer un espace ouvert qui freinerait le nageur). C'est difficile à réaliser pour beaucoup de nageurs donc il faut avant tout veiller à garder cet espace le plus petit possible.
SupprimerPour la question de la tete trop sous l'eau, c'est très difficile de vous répondre sans vous voir nager.
Bonne nage!
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RépondreSupprimerChristophe, désolé mais j'ai effacé votre commentaire par mégarde. Pour répondre à vos deux questions:
Supprimer- cette position favorise avant tout l'hydrodynamisme; ce n'est pas une question de force ou de physique mais à la rigueur de souplesse. Elle peut donc être pratiquer par tous les crawleurs dès lors qu'ils ont déjà un peu de bagage technique et qu'ils se sentent à l'aise à l'adopter (évidemment si le fait de l'adopter déséquilibre totalement le reste du nageur, ce serait contreproductif) ;
- certains nageurs peuvent avoir tendance à exagérer le roulis dans cette position et comme vous le dites à venir allonger leur bras trop vers une ligne imaginaire pointée devant leur tete et non leur épaule (d'où un effet de serpentage); l'image des rails est la bonne ; comme vous le dites et comme je l'avais expliqué sur ce blog, si c'est le cas, vous pouvez chercher à légèrement écarter le bras tendu vers l'extérieur pour chercher à garder une bonne stabilité, ce qui est essentiel.