J'ai le plaisir de vous annoncer la publication de mon nouveau livre consacré, cette fois, à la technique en course à pied.
Pour plus d'informations, visitez mon blog: www.leplaisirdecourir.blogspot.com.
Pour en avoir un avant-goût, voici la Préface:
Préface
Tous les lecteurs de ce livre ne sont peut-être pas familiers avec le triathlon, ce sport dans lequel on enchaîne la natation, le vélo puis la course à pied et en particulier avec la distance reine de cette épreuve : l’Ironman.
L’Ironman consiste à enchaîner 3,8kms en natation, 180kms en vélo et ensuite un marathon en courant (soit 42,195kms). Les meilleurs dans cette discipline finissent l’épreuve en environ 8h et concluent le marathon dans des temps avoisinant les 2h45.
Ces triathlètes arrivent à courir à plus de 15 km/h après déjà produit un effort très soutenu pendant 5h30, soit le temps nécessaire pour conclure la partie natation et la partie vélo pour les meilleurs d’entre eux. On imagine le niveau de fatigue que cela implique pour leurs organismes. Pour cela, ces athlètes professionnels s’entraînent souvent autour de 30 heures par semaine pendant la plus grande partie de l’année. Ils soumettent ainsi leur corps à une charge d’entraînement considérable.
Pour pouvoir encaisser un tel entraînement et courir à une telle vitesse en compétition, le processus de sélection naturelle est simple : ne survivent que les ceux qui respectent le mieux leur corps ! Tout défaut technique obligera le coureur soit à se blesser soit à ralentir soit à abandonner. Il est donc particulièrement intéressant de chercher à comprendre quelle technique tous ces coureurs appliquent en course à pied. Et quand les vidéos permettent de nos jours d’étudier, par exemple, la foulée de chaque vainqueur des vingt dernières éditions du championnat du Monde Ironman qui se tient chaque année à Hawaï, il en ressort une conclusion saisissante : ainsi quel est le point commun des meilleurs coureurs à pied en triathlon vainqueurs d’Ironman que ce soit Dave Scott, Mark Allen, Peter Reid, Tim de Boom, Chris McCormack, Craig Alexander pour ne citer que les plus connus d’entre eux ?
Ils courent tous avec une foulée milieu de pied à des degrés divers. Nous expliquerons en longs détails de ce livre ce qu’il faut entendre par là.
L’un des plus bels exemples actuels de cette foulée est certainement le triathlète Craig Alexander (triple vainqueur de l’Ironman d’Hawaï). Cette foulée n’est pas seulement pratiquée par les meilleurs triathlètes de longue distance mais également par un très grand nombre d’excellents coureurs à pied, que ce soit sur en course sur route ou en trail, même si il existe aussi parmi les meilleurs coureurs à pied des pratiquants d’autre type de foulée.
L’exemple du triathlon longue distance est également proche du trail longue distance où compte tenu de la longueur de ces épreuves (souvent plus de 100kms) et la charge d’entraînement que cela implique pour les athlètes, les meilleurs coureurs pour survivre et gagner doivent avoir une foulée efficace et peu traumatisante pour le corps. Et là encore, en observant la foulée de certains meilleurs coureurs de trail, on retrouve des caractéristiques de foulée typiques de la foulée milieu de pied. On peut citer, par exemple, Anton Krupicka et Kilian Jornet, qui, tous les deux, pratiquent une telle foulée.
A observer la grâce et la légèreté de certains de ces coureurs pratiquant cette foulée milieu de pied, j’ai choisi de l’appeler Light Feet Running (que l’on pourrait traduire en français par « courir avec les pieds légers »). Cette expression convient bien, je trouve, avec à la fois le but recherché et l’esthétisme de ce type de foulée.
C’est en étudiant la foulée de tous ces coureurs dans le cadre d’un blog intitulé « Le Plaisir de Courir » (www.leplaisirdecourir.blogspot.com) que j’ai fait cette constatation.
Quand on prend en considération à la fois le niveau de fatigue propre à l’épreuve de la course à pied en triathlon longue distance et également la charge et la répétition des entraînements de ces athlètes, on peut en tirer la conclusion qu’une telle foulée doit correspondre à une foulée efficace et correcte d’un point de vue biomécanique.
Pour valider cette conclusion, ma démarche fut la suivante :
- prendre le parti pris de l’empirisme en étudiant les exemples de la foulée de coureurs à pied parmi les plus efficaces,
- sur la base de ces analyses, identifier les caractéristiques communes à la foulée de ces coureurs et éventuellement leurs différences,
- chercher à rapprocher cette analyse des éléments théoriques existant en la matière afin de tenter comprendre la justification théorique des caractéristiques de la foulée de coureurs les plus endurants et les plus efficaces (à la fin de ce livre figure une liste des ressources bibliographiques qui m’ont permis de valider mes observations).
- ainsi tenter de comprendre les principaux points communs de leur foulée, de l’expliquer de manière volontairement simple et pédagogique pour le plus grand nombre, en indiquant la manière de l’acquérir, de la développer et de l’entretenir.
Ce livre est destiné à aider tous les coureurs, femmes et hommes, débutants ou confirmés, soucieux de mieux comprendre, d’appréhender et d’améliorer leur foulée en course à pied et d’accroître leur plaisir de courir.
Il s’adresse tout particulièrement aux coureurs connaissant des blessures à répétition. Il a certainement peu d’intérêt pour les coureurs qui font partie de ses privilégiés qui ont des performances dans les 10% ou 15% des courses amateurs sans blessures, car soit ils pratiquent déjà le Light Feet Running ou bien ils possèdent un autre type de foulée adaptée à leur anatomie et à leur entraînement et ils n’ont dès lors sans doute pas vraiment intérêt à en changer.
Ce livre aborde les aspects biomécanique de la foulée en course à pied, tout d’abord sous un aspect théorique puis sous un aspect pratique en entrant dans le détail de la mise en pratique de la foulée Light Feet Running.
A dessein, cet ouvrage ne traite pas des autres aspects de la course à pied (plans d’entraînement, aspects physiologiques, etc.…). Il existe quantité d’ouvrages qui traitent déjà de cette question de manière très complète sans qu’il soit besoin d’essayer de réécrire ce qui a déjà été si bien écrit.
Bonne lecture et surtout bon Light Feet Running !
Arg, déjà que j’étais pendu à ce blog (sur la natation), ma productivité va encore baisser :)
RépondreSupprimerMerci pour tout
Ronan