dimanche 12 juin 2011

En profondeur: adapter sa technique à l'eau libre


On a beau être un bon joueur de tennis; on peut avoir un jeu plus adapté à l'herbe qu'à la terre battue.

Cela semble être un peu aussi le cas en natation. Les meilleurs nageurs en bassin ne sont pas les meilleurs nageurs en eaux libres, loin de là. Pour être un bon nageur en eaux libres, il y a certainement beaucoup de facteurs (tactique, endurance, drafting, etc.). Un de ces facteurs est aussi la technique. De même, que la terre battue demande un type de jeu et une technique différente d'autres surfaces, l'analogie du tennis vaut aussi pour la natation en bassin et en eaux libres.

Deux articles récents de Swimsmooth et de Trifuel.com le rappellent, images et vidéo à l'appui.

Pour aller à l'essentiel, le geste technique du crawleur en eaux libres se différencie du crawleur en bassin surtout sur les aspects suivants (*) :

- une prise plus rapide sur l'eau (early catch): le nageur ne va pas chercher trop d'amplitude ou de glisse devant lui ; trop de remous ou de vagues (en mer ou plan d'eau) rendent inutiles les efforts du nageur à chercher trop d'amplitude et de glisse vers l'avant. De plus, en eaux libres, compte tenu de la durée de l'effort, le rôle des jambes en propulsion est réduit et les jambes ne peuvent pas trop servir à chercher à préserver la vitesse du nageur lors d'une phase de glisse trop prolongée (qui va de toutes les manières buter contre les vagues et les remous de l'eau des concurrents) ;

- une fréquence élevée : bien évidemment, comme l'amplitude de nage est plus faible, la fréquence doit être plus élevée pour avoir une bonne vitesse ;

- un crawl plutôt en opposition pour chercher à garder des appuis sur l'eau les plus constants possibles ; les avantages du crawl en FQS tendent à disparaître en eaux libres et le crawl classique (en opposition) est donc le plus souvent le plus performant pour cela ; c'est le crawl le plus adapté quand les jambes travaillent peu et que la surface de l'eau est "accidentée";

- une recherche d'amplitude vers l'arrière: le nageur va chercher à pousser au maximum derrière avec un travail du poignet pour garder la main perpendiculaire à la surface de l'eau le plus loin possible. 

A l'approche d'une compétition en eaux libres, il est certainement nécessaire de chercher à saisir ses aspects techniques et entraîner son corps à bien les maîtriser. 
Bonne nage !

(*) Il existe aussi des nageurs de bassin qui utilisent avec un certain succès une technique proche de celle de l'eau libre.

 



2 commentaires:

  1. Ne pas oublier qu'en bassin une bonne partie du travail passe par les jambes qui poussent sur le mur !

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  2. Bonjour, c'est clair qu'il y a une différence entre nager en bassin et dans un lac ou en mer. Perso je préfère lac et mer qu'en bassin. Mon sentiment de liberté n'est pas le même. Après je nage ainsi depuis peu mais déjà je n'arrive plus m'en passer.

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